La situation au Burkina Faso
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Mars 2009

Parce qu’il y a un réel besoin, parce que nous pouvons faire quelque chose de concret pour les aider, et parce que nous ne souhaitons pas les ignorer, nous faisons quelque chose...

Femme allant chercher le bois à OuagadougouEn 2007 de fortes pluies se sont abattues sur l’Afrique de l’Ouest et plus particulièrement sur le Burkina Faso, affectant très profondément l’agriculture du pays. En conséquence de ces événements climatiques peu favorables, la récolte d’Octobre 2007 a été désastreuse (-50%), entraînant dans son sillage une grande partie de la population, désormais dépendante des produits importés pour survivre. Dans la même période, la conjoncture mondiale – entre autres la flambée des prix du pétrole – a entraîné une augmentation considérable des prix des produits en importation, rendant inaccessibles à plus de la moitié de la population les denrées alimentaires nécessaires pour compenser les mauvaises récoltes de 2007.

La « crise de la vie chère » a fait du bruit (même si ce n’est pas venu jusqu’à nous) et a enfoncé encore un peu plus ce pays qui était déjà 176 sur 177 au niveau de l’IDH* (Indice de pauvreté) - créé par le programme des Nations Unies pour le développement. Inévitablement les conséquences de cette situation ont été la famine, entrainant comme toujours la perte d’emploi, la perte de pouvoir d’achat, l’endettement… Les familles des enfants parrainés au travers de Parraine Ton Prochain ont été très durement touchées par cette crise, alors qu’elles étaient déjà dans des situations précaires, elles ont dû affronter 2008 en appliquant une politique de survie plutôt que de vie. Sans le savoir Parraine Ton prochain passait à côté d’une injustice, alors que l’on donnait un repas par jour aux enfants parrainés, leurs frères et sœurs restés à la maison ne mangeaient pas...

Heureusement les récoltes d’Octobre 2008 sont bonnes, ce qui laisse présager une année à venir beaucoup plus facile. Néanmoins pour un très grand nombre de familles, les conséquences et les marques de la famine seront à porter pour encore de nombreux mois. Il faudra du temps pour retrouver une fragile stabilité financière et alimentaire au sein des foyers.

Alors que nous n’avions pas pris pleinement conscience de l’ampleur de la famine, alors que leurs difficultés n’avaient pas fait clairement écho jusqu'à nous, nous connaissons aujourd’hui la situation réelle de toutes ces familles, et après une courte étude des moyens mis à notre disposition, il apparaît clair qu’il nous est possible de leur tendre la main et de limiter l’impact de la famine sur leur avenir. Parce qu’il y a un réel besoin, parce que nous pouvons faire quelque chose de concret pour les aider, et parce que nous ne souhaitons pas les ignorer, nous faisons quelque chose, nous montons l’opération « Run The Rice » - Courir pour Nourrir.

Si vous voulez plus d’informations sur le sujet:

  • La famine inavouée (Février 2008): Un article très intéressant présentant avec fidélité la réalité de la famine, de la culture, et de l’entraide internationale. Si vous avez dix minutes, la lecture vaut le détour. 
  • Rapport de la CCI-BF (Juin 2008): Etude économie de « la crise de la vie chère ». Si vous aimez les chiffres, c’est pour vous !

 

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